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Arrêter de fumer : les conseils de votre psychologue

Le 30 septembre 2024
Arrêter de fumer : les conseils de votre psychologue
Tricoter est une activité qui a de nombreux effets positifs, notamment sur la gestion du stress et l'anxiété. Dans le cadre de votre sevrage tabagique, elle vous aidera à abandonner cette habitude néfaste pour votre santé pour une autre bénéfique.

Psychologue clinicienne et hypnothérapeute , à Paris 18e, je vous aide à arrêter de fumer. Je suis formée à la méthode ATN®, méthode qui vous garantit à vie un arrêt du tabac définitif, avec 95 % de réussite, sans prise de poids.

Dans un article précédent Choisir une activité antistress,  je vous proposais différentes activités pour remplacer cette mauvaise habitude. Je vais aujourd'hui vous parler plus spécifiquement de l'une de ces activités : le tricot.

Le tricot est une activité créative, qui est comme une forme de méditation dont les multiples bienfaits ont été constatés dans de nombreuses études.

Je suis non seulement psychologue et hypnothérapeute, mais je peux aussi vous donner quelques conseils tricot (ou crochet).

Pourquoi tricoter ?

Comme beaucoup, vous avez peut-être une représentation du tricot comme une activité ringarde, pratiquée uniquement par vos arrière-grands-mères. La génération de vos grands-parents avait déjà oublié l'art du tricot. Cela parait long, fastidieux, et cher ! Pourquoi  passer presque une vingtaine d'heures à tricoter une paire de chaussettes alors que vous pouvez en acheter si facilement à moins de 2 € ? Pourquoi tous ces efforts pour tricoter un pull ou une écharpe ?

Je vais vous donner 5 raisons pour lesquelles le tricot peut vous aider à arrêter de fumer :

Occuper les mains

Fumer n'entraîne pas seulement une dépendance à la nicotine, c'est aussi une dépendance comportementale. En tricotant, vous utilisez vos mains, et cela peut diminuer votre envie de tenir une cigarette.

Réduire le stress et l'anxiété

Tricoter, c'est comme une méditation, comme de l'auto-hypnose. Vous focalisez votre attention sur votre ouvrage, vous créez un objet, et cela a un effet apaisant. Votre attention est détournée des ruminations liées au stress, des envies liées au sevrage tabagique.

Les études scientifiques montrent que tricoter a des effets relaxants (Université de Cardiff, 2013), peut réduire les signes d'anxiété et de dépression (British Journal of Occupational Therapy, 2013), améliorer la concentration et la mémoire (Université d'Harvard), réduire la douleur chronique (Betsan Corkhill, 2010), renforcer la mobilité et la dextérité (Journal of Rehabilitation Research, 2018), etc.

Créer une nouvelle routine

Tricoter est une nouvelle habitude saine qui remplace les pauses pour fumer. (Je reconnais qu'au travail, il est plus difficile de faire une pause-tricot qu'une pause-cigarette !)


Renforcement de la confiance en soi

Contrairement à cette mauvaise habitude de fumer qui diminue votre estime de vous, tricoter vous permet de créer quelque chose de vos propres mains. C'est une distraction positive qui va améliorer votre confiance en vous et votre humeur ! (Si c'est votre premier projet, commencez par un projet facile et pas trop long à faire, comme un bonnet ou un snood, plutôt que par une écharpe ou un pull.)


Gestion des fringales

Même si la méthode ATN® vous promet un sevrage tabagique sans prise de poids, vous craignez peut-être d'avoir des fringales. En occupant vos mains et votre esprit, le tricot réduit le besoin de grignoter.

Je vais même vous en donner une sixième : le tricot, c'est du plaisir : plaisir de choisir vos fils, vos aiguilles, plaisir de voir se réaliser ce projet unique, différent de tous les autres, loin de la fast-fashion, plaisir de porter ou d'offrir vos réalisations.

Quand même, tricoter, c'est ringard...

Bien au contraire, le monde du tricot a beaucoup évolué depuis que les grands-mères tricotaient et détricotaient des pulls en acrylique !

  • Les fils ont évolué, depuis la classique laine mérinos jusqu'aux fils à base d'algue ou de bambou.
  • Les outils aussi (même si les aiguilles circulaires existent depuis un siècle) : depuis les aiguilles en bambou, que je recommanderais aux débutants, à celles en carbone ou aux formes ergonomiques, ainsi que les outils informatiques (www.ravelry.com, l'application knitCompanion, etc.),
  • Et les modèles : allez voir ceux du créateur Stephen West, par exemple.

Et pourtant, toute cette variété du tricot part de deux points de base : les mailles endroit, et les mailles envers. Il est vrai que la dentelle aux fuseaux, aux motifs si complexes, ne se fait elle aussi qu'à partir de deux mouvements : croisement et torsion !

Le tricot, c'est pour les (vieilles) dames !

C'est une idée reçue, et c'est une erreur :

A la fin du Moyen Age, les guildes de tricot étaient exclusivement réservées aux hommes. Les matelots tricotaient, et c'est ainsi que l'art du tricot s'est répandu à travers le monde. Lorsque le tricot a été introduit au Japon, au XVIIe siècle, les samouraïs tricotaient gants et chaussettes pour moderniser leurs uniformes sur le modèle de l'armée américaine.

Aujourd'hui encore, sur l'ile de Taquile, au Pérou, selon la tradition inca, les hommes tricotent et les femmes filent.

Non, le tricot n'est pas une activité féminine : Ryan Gosling, David Arquette, Russell Crowe, George Lucas, Christopher Walken... tricotent.

Les sportifs aussi tricotent :

  • Tom Daley – Le plongeur britannique, médaillé olympique, est probablement le sportif le plus connu pour son amour du tricot. Il a été vu tricotant pendant les Jeux olympiques de Tokyo en 2021 et à Paris en 2024. Il a même créé une page dédiée à ses œuvres de tricot, appelée "Made with Love by Tom Daley".
  • Rosie Glover – Joueuse de rugby néo-zélandaise, elle a parlé de l’impact positif du tricot sur sa concentration et sa gestion du stress.
  • Kerry Earnhardt – Membre de la célèbre famille de pilotes de NASCAR, il a appris à tricoter pour soulager le stress et  a trouvé dans le tricot une façon de se détendre entre les courses.
  • Serena Williams – Joueuse de tennis, Serena Williams n’en parle pas aussi souvent que d'autres célébrités. Le tricot l'aide à se détendre hors du court.


Ces célébrités montrent que le tricot peut être une excellente façon de se relaxer après des performances intenses ou de gérer la pression liée à leur carrière professionnelle.

Alors, pourquoi pas vous ?

Si cela vous intéresse, n'hésitez pas à m'en parler lors de votre prise de rendez-vous pour votre sevrage tabagique !

Et même si vous consultez pour une autre raison (stress, anxiété, dépression, troubles du comportement alimentaire, douleurs chroniques, perte de poids...), car le tricot est une activité qui permet de se relaxer et de regagner de la confiance en soi.

Vivent la tricot-thérapie et tous les beaux ouvrages que vous réaliserez : pulls, écharpes, layette, mitaines, bonnets, chaussettes, amigurumi, etc. !

Le modèle de l'illustration est un modèle de blanchn's Ravelry Downloads.